Budget fédéral 2024 : Ce que les investisseurs canadiens doivent savoir

Le 16 avril, leavrilavril, le gouvernement fédéral canadien a dévoilé le
le budget 2024
La Commission européenne a annoncé le lancement de son programme d’action, surprenant le marché avec quelques annonces clés. Le budget s’articule autour de trois grands axes : construire des logements plus abordables, faire en sorte que la vie coûte moins cher et développer l’économie de manière à ce qu’elle soit partagée par tous. Dans ce résumé, nous nous concentrons sur les changements les plus notables qui affectent les investisseurs aujourd’hui.

  • Augmentation du taux d’inclusion des plus-values. Actuellement, un taux d’imposition de 50 % est appliqué aux revenus des plus-values d’un contribuable, un impôt communément appelé «taux d’inclusion des plus-values». Le budget actuel propose de porter ce taux d’imposition à 66,67 % pour les sociétés et les fiducies, et à 66,67 % sur le portefeuille de plus-values réalisées au cours de l’année et dépassant 250 000 dollars pour les particuliers. Le taux inclut les pertes en capital, qui peuvent être utilisées pour compenser les gains. Le changement de taux d’imposition est effectif après le 25 juin 2024.

  • – Régime d’accession à lapropriété :
    Le budget 2024 propose d’augmenter la limite de retrait du Régime d’accession à la propriété de 35 000 $ à 60 000 $ d’un régime enregistré d’épargne-retraite pour les retraits admissibles effectués après le 16 avril 2024.

  • Un nouveau groupe de travail pour inciter les régimes de retraite à investir davantage sur le marché intérieur.
    L’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, dirigera un groupe de travail chargé d’examiner les règles régissant les régimes de retraite, dans le but d’encourager les investissements nationaux.

  • Intention de mettre en œuvre le cadre de déclaration des crypto-actifs convenu au sein de l’OCDE.
    L’intention de mettre en œuvre le cadre de déclaration des crypto-actifs en 2026, une initiative censée contribuer à réduire la fraude et l’évasion fiscale, a fait l’objet de moins d’attention.
  • Diverses initiatives en faveur des petites entreprises et de l’esprit d’entreprise, notamment l’exonération des plus-values à vie et l’incitation à la création d’entreprises au Canada.

Office of CIO Commentaire sur le budget 2024

Dans l’ensemble, nous espérions que le budget 2024 du gouvernement fédéral canadien mettrait davantage l’accent sur l’équilibre budgétaire. Au lieu de cela, le budget poursuit la tendance des libéraux à augmenter les dépenses de programmes. Les charges de la dette devant atteindre 64,3 milliards de dollars canadiens en 2029, contre 35 milliards en 2023, il serait utile d’accorder une plus grande attention à l’équilibre budgétaire pour garantir la viabilité des programmes sociaux actuels et éviter de sévères mesures d’austérité à l’avenir. Nous sommes d’accord avec le Caractérisation du budget par le Globe and Mail comme un passage de «emprunter et dépenser» à «taxer et dépenser», avec une augmentation d’impôts estimée à 21,9 milliards de dollars. Il est nécessaire de mettre davantage l’accent sur la réduction des dépenses.

L’augmentation du taux d’inclusion des plus-values a été une surprise. Et contrairement aux banquiers centraux, qui sont actuellement très attentifs aux données, le gouvernement canadien n’a pas fourni d’études pour étayer les avantages de cette augmentation d’impôt. Alors qu’à première vue, les libéraux présentent ce changement de taux comme un moyen de taxer les riches pour soutenir ceux qui sont dans le besoin, nous craignons que l’inverse ne se produise : l’élément vital de l’économie canadienne – sa classe moyenne – continuera à souffrir d’une nouvelle érosion de la richesse, ce qui entraînera une augmentation de l’écart entre les riches et les pauvres. En termes de planification de la retraite et de la succession, le temps est désormais un atout important, compte tenu des nouveaux plafonds annuels pour les plus-values non enregistrées. Nous pensons que le nouvel impôt aura un impact significatif sur les Canadiens qui prennent leur retraite ou qui sont à la retraite, et qui devront gérer plus activement les plus-values accumulées sur plusieurs années. Néanmoins, il est probable que dans plusieurs cas, il sera difficile d’éviter cette nouvelle taxe lors d’un transfert de patrimoine ponctuel (héritage, vente d’une propriété secondaire).

Parmi les principaux défis de l’économie canadienne figurent la nécessité d’accroître la productivité et l’importance d’attirer des capitaux. Avec son nouvel impôt sur les plus-values, le budget a créé un outil brutal qui touche tous les secteurs de l’investissement des entreprises. Bien que certaines industries aient bénéficié de crédits d’impôt, l’application de cette augmentation d’impôt au secteur des entreprises pourrait décourager les grandes sociétés d’investir au Canada, ce qui inciterait les grandes entreprises canadiennes à se relocaliser à l’étranger. Cela crée un risque de productivité pour l’économie, qui aura du mal à retenir les grands employeurs de choix.

Enfin, nous considérons que le consommateur est le responsable ultime de la croissance. L’augmentation de l’imposition des sociétés est un coût qui devrait se répercuter sur le consommateur, étant donné que les attentes des actionnaires ne diminuent pas. L’imposition directe des particuliers réduit également le revenu disponible. Ces deux effets continuent de renforcer la baisse du pouvoir d’achat du consommateur final.

Implications pour votre portefeuille

En ce qui concerne les marchés d’actions, l’augmentation de l’impôt sur les plus-values réduit l’avantage après impôt de cette classe d’actifs pour les investisseurs. Elle peut entraîner une augmentation des ventes de pertes fiscales en fin d’année. En ce qui concerne les marchés privés, il est possible que cette modification de la fiscalité renforce la tendance actuelle à l’augmentation des allocations aux actifs privés. Les stratégies du marché privé sont souvent fournies dans des structures de véhicules conçues pour l’efficacité fiscale. Ce changement pourrait susciter un intérêt supplémentaire (bien qu’incrémentiel) de la part d’investisseurs désireux d’accroître l’efficacité fiscale.

La taxe devrait avoir un impact sur le secteur immobilier, en particulier pour les achats de propriétés secondaires et la propriété de chalets, ainsi que pour les transactions immobilières commerciales à grande échelle (par exemple, les industries, les entrepôts). Cela dit, en ce qui concerne le logement, nous pensons que les grandes tendances liées à la démographie canadienne et aux déséquilibres importants entre l’offre et la demande sont suffisamment fortes pour continuer à faire de l’immobilier une classe d’actifs viable.

Nous recommandons aux investisseurs
de consulter leurs conseillers
afin d’examiner comment le nouveau taux d’imposition des plus-values affectera leurs portefeuilles à long terme.

Clause de non-responsabilité

Christine Tessier, j’ai préparé ce commentaire pour vous faire part de mes réflexions sur les différentes alternatives d’investissement et les considérations qui peuvent être pertinentes pour votre portefeuille. Ce commentaire reflète mes seules opinions et peut ne pas refléter celles de Harbourfront Wealth Management Inc. En exprimant ces opinions, je fais appel à mon meilleur jugement et à mon expérience professionnelle, du point de vue d’une personne qui étudie un large éventail d’investissements. Par conséquent, ce rapport doit être considéré comme le reflet de mes opinions éclairées plutôt que comme des analyses produites par Harbourfront Wealth Management Inc.